Stress sur l'oreiller, boule au ventre... Quand le cerveau continue de fonctionner à plein régime au moment de dormir quelques plantes permettent de se détendre. Suivez le guide (1).
Riches en substances chimiques aux vertus sédatives et anxiolytiques, certaines plantes favorisent l'endormissement et améliorent la qualité du sommeil.
On les trouve en herboristerie, en magasins bio ou en tisanes déjà préparées.
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Bien que les plantes soient douces, certaines comportent des contre-indications. Pour les utiliser en sécurité, demandez toujours l'avis de votre médecin généraliste.
L'aubépine
Avis aux énervées : l'aubépine est le réflexe détente à dégainer en cas d'agitations nocturnes.
On doit en partie la découverte en France au Dr H. Leclerc, chef de file de l'École française de phytothérapie, qui a creusé la question de ses pouvoirs à la fin du XIXe siècle.
Les antioxydants et flavonoïdes contenus dans les fleurs et les feuilles seraient à l'origine de ses vertus.
Concrètement, l'aubépine est sédative et lutte contre les palpitations en régulant le rythme cardiaque.
C'est ainsi qu'elle apaise et calme également stress et anxiété post-sommeil. Argument non-négligeable pour toutes les fâchées de l'oreiller.
Je la consomme comment ? En infusion. Dans une tasse d'eau bouillante, on fait infuser l'équivalent d'une grosse cuillère à café de pétales, pré-découpés avec les doigts au préalable. On patiente 10 à 15 minutes, puis on filtre.
Bon à savoir : non toxique pour l'organisme, l'aubépine peut se consommer pendant de longs mois. En cure détente, on la consomme chaque jour (1 à 3 tasses) pendant 21 jours.
L'eschscholtzia
Le seul inconvénient de la plante est probablement son nom à prononcer.
Celle que l'on appelle « pavot californien » (en raison de ses origines), est fortement indiquée en cas d'insomnies car elle contient des molécules aux vertus sédatives reconnues.
Depuis, plusieurs études ont expérimenté son champ d'action.
Bonne nouvelle, dans sa thèse soutenue en 2001, Ségolène Frantz, docteure en pharmacie, démontrait par exemple que la plante agissait comme un tranquillisant, sans les effets indésirables.
L'eschscholtzia favorise ainsi l'endormissement et améliore la qualité du sommeil.
Je la consomme comment ? En infusion. Dans une tasse d'eau bouillante, on fait infuser l'équivalent d'une cuillère à soupe. 10 minutes plus tard, on filtre puis on déguste.
Bon à savoir : toute la famille peut l'utiliser, même les enfants à partir de 6 ans. Elle est en revanche contre-indiquée pour les femmes enceintes ou allaitantes.
Le houblon
Pour favoriser l'endormissement, on infuse 10 à 15 grammes de fleurs séchées dans un litre d'eau bouillante pendant 5 à 10 minutes.
Non pas sous forme de pinte mais bien d'infusions, le houblon est très intéressant pour les insomniaques.
Plus particulièrement les cônes de houblon, qui ont toujours été cultivés pour faire lever le pain.
Ceux qui les récoltaient avaient d'ailleurs tendance à ralentir leur rythme de travail et à s'endormir.
Depuis l'antiquité, il existe très peu d'études scientifiques sur ses vertus, seules quelques études sur le mélange houblon-valériane ont observé le même effet que les somnifères. Sans les effets indésirables, bien-sûr.
Je la consomme comment ? En infusion. On utilise les fleurs du houblon (les strobiles). On infuse 10 à 15 grammes de fleurs séchées dans un litre d'eau bouillante pendant 5 à 10 minutes. On peut boire deux à trois tasses par jour.
Bon à savoir : Les personnes qui prennent déjà des somnifères, calmants ou tranquillisants, les femmes enceintes et les celles souffrant de cancers hormonodépendants (cancer du sein, de l'utérus etc.) ne doivent pas en consommer.
Le basilic
Placez trois ou quatre feuilles de basilic au fond d'une tasse, couvrez d'eau frémissante et laissez infuser pendant cinq minutes.
En plus de parfumer nos salades de fraises, en infusion, le basilic tranquillise l'organisme. Si la pizza quatre fromages du dîner pèse, la plante aromatique améliore la digestion et favorise l'endormissement.
Il est aussi conseillé en cas d'angoisses, de migraines et de maux d'estomac.
Je la consomme comment ? En infusion. On place trois ou quatre feuilles du basilic qui pousse sur le balcon au fond d'une tasse, on couvre d'eau frémissante et on laisse infuser pendant cinq minutes seulement. On boit une tasse après chaque repas.
Bon à savoir : on peut aussi le consommer sous forme d'huile essentielle. On verse 2 à 3 gouttes dans une cuillère à café de miel, que l'on dilue dans son infusion post-dîner.
La passiflore
Les Indiens d'Amérique du Sud utilisaient déjà la plante pour se détendre et calmer les maux de ventre.
La plante est un véritable régulateur du système nerveux. Elle est indiquée en cas d'angoisses, d'anxiété, de maux de têtes, de crampes ou encore de palpitations.
Avantage non-négligeable, elle n'entraîne aucune accoutumance.
On doit le tout à sa teneur en substances chimiques (flavonoïdes, alcaloïdes) qui agissent directement sur le système nerveux.
Je la consomme comment ? En infusion. Après avoir fait chauffer un demi litre d'eau. Une fois qu'elle boue, on la retire du feu puis on y glisse l'équivalent de 5 cuillères à soupe de fleurs séchées.
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(1) Issu du livre Ma bible de la phytothérapie, de Sophie Lacoste, (Éd. Quotidien Malin), 23 €.
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