Qu'il s'agisse d'enflure ou de douleurs prémenstruelles, de cycles capricieux, de règles insuffisantes ou trop fortes, les plantes sont souvent efficaces.
Un certain nombre d'entre elles, après avoir fait leurs preuves en soulageant des millions de femmes dans le passé, sont aujourd'hui conseillées par la faculté.
Voici lesquelles choisir et comment les utiliser...
Anti-enflure : l'onagre
Liens commerciaux :
Originaire de Virginie, l'onagre a fait son apparition en Europe, dans un jardin de Padoue, au début du XVIIème siècle. Depuis, il s'est répandu dans les champs et au bord des chemins.
Si vous en rencontrez un pied lors d'une promenade, vous le reconnaîtrez facilement, car il a une particularité : ses fleurs s'ouvrent dans la soirée et fanent dès le lendemain.
Les Anglais l'ont surnommé, pour cette raison, « Evening primrose ». Et les Français, la «primevère du soir ».
La première étude sur l'efficacité de l'huile extraite des graines d'onagre pour vaincre les malaises qui précèdent les règles – notamment l'enflure – a été réalisée à l'hôpital Saint-Thomas de Londres, spécialisé dans l'étude des troubles prémentruels :
165 femmes furent traitées avec cette huile, et les résultats dépassèrent toutes les prévisions : pour 61 % des expérimentatrices, ce fut la fin des troubles. Et pour 33 %, un soulagement considérable.
Un examen plus détaillé de ces résultats a révélé que l'huile d'onagre est particulièrement efficace contre la rétention d'eau et les maux de tête qui précèdent souvent l'arrivée des règles. Mais cet extrait exerce également une action calmante sur l'anxiété, et l'irritabilité.
Comment cette huile agit-elle ?
Pour le comprendre, il faut faire un détour par des substances microscopiques, découvertes dans le corps humain en 1930 par le chercheur suedois Von Euler : les prostaglandines.
Voisines des hormones, elles transmettent, comme elles, des messages dans l'organisme. Mais alors que les hormones se déplacent comme des flèches, allant et venant dans le corps, les prostaglandines sont plus sédentaires : chacune agit sur son propre terrain.
Et l'une d'elles, la prostaglandine E1, a précisément pour effet de régulariser les taux d'hormones féminines, souvent perturbés pendant la seconde moitié du cycle.
Or, l'huile d'onagre contient un acide gras, l'acide gamma-linolénique, qui se transforme dans l'organisme en prostaglandine E1.
Devant la preuve de leur efficacité, des laboratoires se sont rués sur les graines d'onagre. Et l'on trouve désormais cette huile en capsules dans les pharmacies.
La bonne posologie serait de deux capsules, deux fois par jour après les repas.
Pour en obtenir le maximum de bienfaits, le traitement doit débuter trois jours avant la date prévue de l'apparition des symptômes et se poursuivre jusqu'à l'arrivée des règles.
Qualité supplémentaire de l'huile d'onagre : elle exerce également une action bienfaisante sur la qualité des cheveux et celle des ongles.
Anti-douleur : la cataire
Deux qualités : elle calme la douleur, et la boire n'est pas un pensum.
Elle fait des tisanes qui ont bon goût. Autrefois, elle était cultivée dans les jardins et vendue pour ses propriétés médicinales. Aujourd'hui, elle est retournée à l'état sauvage : on la trouve au bord des chemins, dans les terrains vagues, particulièrement sur les sols pierreux.
On la trouve aussi chez les herboristes, mais pour celles qui souhaitent la récolter elles-mêmes, elle est facile à distinguer des autres plantes, grâce à ses grandes grappes de fleurs roses et à son odeur de menthe.
En cas de doute, faites-la respirer par un chat, lui ne s'y trompera pas : c'est l'herbe préférée des félins.
D'où ce nom de cataire, dérivé du latin catus (chat). Dans certaines régions, on l'appelle herbe à chats.
Pour en revenir à ses propriétés calmantes, elle les doit tout simplement à l'un de ses composants qui apaise les contractions douloureuse de l'utérus.
Précisons que deux autres plantes ont le même pouvoir décontractant sur les muscles de l'utérus .Ce sont l'angélique et l'origan (marjolaine sauvage).
Le mode d'emploi est le même pour toutes les trois : une infusion, à raison de deux ou trois tasses par jour, pendant la semaine précédant la date prévue des règles et jusqu'au jour de leur venue.
Même mode de préparation également : jeter les plantes dans l'eau bouillante et laisser infuser au coin du feu pendant quinze minutes. Pourquoi au coin du feu ? Pour éviter que l'infusion refroidisse trop vite, et pour permettre à la totalité des principes actifs de se dissoudre.
Cette règle est valable pratiquement pour toutes les tisanes à visées thérapeutiques. De même, il est recommandé de les filtrer avant de les boire.
Si le mode d'emploi est identique pour les trois plantes, en revanche, la posologie et la partie utilisée différent légèrement.
- Cataire : 30 g de sommités fleuries pour un litre d'eau.
- Angélique : 40 g de feuilles par litre d'eau.
- Origan : 15 g de sommités fleuries par litre d'eau.
Vous pouvez également préparer une tisane composée en mélangeant 20 g de cataire, 20 g d'angélique et 5 g d'origan, toujours pour un litre d'eau.
Règles hémorragiques : la capselle
Répandue dans le monde entier, la capselle, ou bourse à pasteur, fleurit toute l'année au bord des chemins, et même entre les pavés des ruelles mal entretenues.
C'est aujourd'hui une vulgaire mauvaise herbe.
Mais dès le XVIème siècle, le chirurgien Mathiole découvrait son pouvoir hémostatique (anti-hémorragique) et l'utilisait.
Cette propriété fut confirmée au début du siècle par le docteur Henri Leclerc, père de la phytothérapie moderne : à titre d'exemple, il raconte qu'un berger qui employait la capselle pour soigner ses brebis, sauva une jeune femme atteinte d'hémorragie utérine en lui faisant boire une cuillerée à café de suc frais de cette plante toutes les heures.
A défaut de capselle, deux autres plantes ont la propriété de réduire les règles trop fortes : l'épine-vinette et la bistorte.
Le traitement, quelle que soit la plante choisie, doit débuter soit au moment du trouble, s'il est occasionnel, soit une semaine avant la date prévue des règles, s'il est habituel, et se poursuivre de deux à trois jours après leur venue.
Posologie : 2 à 3 tasses par jour.
La préparation dépend de la plante.
Capselle : 30 g de plante par litre d'eau bouillante. Infusion : 10 minutes.
Epine-vinette : 20 g de racine et d'écorce par litre. Infusion : 5 minutes.
Bistorte : 20 g de racine par litre d'eau. Infusion : 20 minutes.
Règles insuffisantes : l'ansérine
Ses propriétés emménagogues sont connues depuis le Moyen Age. Mais attention, si vous la cueillez vous-même, de ne pas la confondre avec deux autres plantes qui lui ressemblent comme des sœurs : la quintefeuille et la tormentille.
Toutes les trois ont des feuilles argentées proches de celles du fraisier,et se couvrent l'été de larges fleurs jaunes. Mais seule l'ansérine peut augmenter un flux menstruel insuffisant. Les deux autres sont, au contraire, hémostatiques.
Par prudence, mieux vaut donc acheter l'ansérine chez un herboriste. Ou, à défaut, faire confiance à d'autres plantes dont l'action emménagogue est peut-être moins nette, mais qui ont l'avantage de ne ressembler à aucune autre.
Ce sont l'agripaume, recommandée par le célèbre Ambroise Paré, la livèche, sorte de grand céleri sauvage, et l'achillée millefeuille, bien connue dans nos campagnes pour ses multiples propriétés médicinales.
Le mode d'emploi de ces diverses plantes, qui doivent toutes leur action à la présence d'hormones naturelles, est le même : 2 à 3 tasses de tisane par jour, les quatre jours précédant la date des règles – ou le jour même en cas de retard imprévu – et les trois jours suivants. La préparation et le dosage différent.
Ansérine : 30 g de feuilles par litre d'eau bouillante. Infusion : 10 minutes.
Agripaume : 40 g de feuilles par litre d'eau bouillante. Infusion : 10 minutes.
Achillée millefeuille : 40 g de feuilles et de tiges. Infusion : 10 minutes.
Livèche : 30 g de graines par litre d'eau bouillante. Infusion : 10 minutes.
Cycles capricieux : l'aristoloche
Dans l'Antiquité, les médecins grecs l'employaient pour stimuler les contractions et faciliter les accouchements délicats. D'où son nom, raccourci d'Aristos (excellent) et de Lokia (accouchement).
Pendant la Renaissance, ses indications s'étendirent aux cycles capricieux : les thérapeutes de l'époque la prescrivaient pour déclencher les règles qui tardaient à venir.
L'aristoloche, qui doit ses propriétés à son action stimulante sur l'utérus, n'est pas le seul remède naturel contre les retards systématiques des règles.
Trois autre plantes, connues elles aussi de longue date, possèdent la même action. Ce sont l'alchémille, l'armoise et l'estragon. Précisons qu'aucune d'elles n'a d'effet assez violents pour entraîner un risque de fausse couche.
Toutes les quatre s'utilisaient en infusion, à raison de 2 à 3 tasses par jour, à partir du cinquième jour avant la date normale des règles et pendant les quatre jours qui suivent leur déclenchement.
Aristoloche : 15 g de racine dans un litre d'eau bouillante. Infusion : 10 minutes.
Armoise : 30 g de sommités fleuries dans un litre d'eau bouillante. Infusion : 10 minutes.
Alchémille : 40 g de feuilles et de tiges dans un litre d'eau bouillante. Infusion ; 10 minutes.
Estragon : 60 g de plante dans un litre d'eau bouillante. Infusion : 10 minutes.
Gratuit : "Pour une meilleure santé -Respectez-vous ces 16 points ?"
A lire :
> Les 5 PIRES Aliments À ÉVITER À Tout Prix
> 82 recettes de super aliments anti-âge
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire