L'optimisme : le meilleur des médicaments

Emile CouéOn se moque souvent du bon docteur Coué et de sa fameuse méthode. Pour ce médecin du 18ème siècle, il suffisait, en effet, de se persuader de sa bonne santé, pour voir disparaître toutes les maladies et tous les troubles dont on était atteint.

Cette affirmation farfelue a pourtant un fond de vérité.

D'une part, les maladies psychosomatiques existent bel et bien : le stress, la déprime, la tristesse peuvent provoquer des migraines, des douleurs divers ou même des troubles graves.

A l'inverse, le courage, la volonté, la joie de vivre nous aident incontestablement à guérir...



Ainsi, dans « Les Maladies psychosomatiques », Jacques Thomas relève un nombre infini de maladies provoquées, du moins en partie, par des chocs émotionnels.


L'un des exemples les plus frappants est celui des ouvriers de Longwy. Lorsque les usines ont été fermées dans cette ville lorraine, les médecins ont constaté, en quelques mois, dix-sept cas nouveaux d'asthme parmi les chômeurs.

Autre cas troublant : au moment de leur débarquement dans le Pacifique, les troupes américaines ont développé des maladies inexplicables.

Notamment, parmi les soldats, on a constaté une véritable épidémie d'affections oculaires allant jusqu'à la cécité. Comment expliquer ce phénomène autrement que par une poussée terrible de peur, au moment de l'attaque ?

De tout temps, on a noté des troubles de ce genre, apparemment de ce genre, apparemment inexplicables, spontanés, et en fait liés à des facteurs psychologiques.

Aujourd'hui, on commence à mieux cerner le mécanisme de ces étranges maladies. Ainsi, pour prendre un exemple, on a remarqué que les jeunes couventines, jadis, voyaient leur cycle menstruel fréquemment bouleversé.

Et on note maintenant ce même phénomène chez les jeunes femmes emprisonnées. Selon Jacques Thomas, ce dérèglement s'explique essentiellement par le choc, dû à l'emprisonnement, qui « détraque » le processus hormonal et, par voie de conséquence, les règles.

Les méfaits du pessimisme

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Autre cas de figure que l'on commence à mieux comprendre : longtemps, sans bien savoir pourquoi, on a noté qu'une tristesse, une douleur psychologique intense pouvaient mener à un affaiblissement, un dépérissement de l'organisme.

Pourquoi ? Simplement parce que nos pensées malheureuses influent sur un centre nerveux appelé hypothalamus.

Sous l'effet d'une tristesse profonde, il provoque une réaction qui aboutit à la sécrétion de cortisone dans l'organisme.

La cortisone, on le sait, calme la douleur, mais elle peut, dans certains cas, avoir un effet néfaste, en affaiblissement le système immunitaire et en dilatant les vaisseaux... Dès lors, l'organisme est une proie plus facile pour les virus et les maladies. Voilà comment, conformément à l'expression populaire, on peut « mourir de chagrin »...

Il est d'ailleurs d'autres proverbes qui expriment bien, à leur manière, de véritables troubles psychosomatiques. Ainsi, quand on dit d'une personne anxieuse, irritable qu'elle « se fait du mauvais sang », on établit, sans le savoir, un diagnostic bien réel.

personne anxieuse, irritable

Que se passe-t-il, en effet, quand on a de fréquentes poussées d'angoisse ou de stress ? 

Et bien, l'organisme libère des substances, les catécholamines (noradrénaline et adrénaline) – d'où la fameuse « poussée d'adrénaline » consécutive à une émotion forte.

Or, projetées dans les vaisseaux, ces substances ont une action nocive sur notre sang. Elles contractent les vaisseaux et augmentent donc la capacité du sang à coaguler.

Voilà pourquoi la nervosité, la violence, les accès de colère peuvent contribuer aux troubles cardiaques et, singulièrement, à l'infarctus, cette formation d'un petit caillot qui bouche une artère du cœur.

C'est une sorte d'évasion

N'exagérons pas ! L'infarctus n'est pas exclusivement une maladie psychosomatique.

D'autres facteurs, le tabac, l'alcool, une mauvais hygiène de vie, ont un rôle prépondérant dans ce drame. En revanche, certaines maladies sont parfois liées directement à des facteurs psychosomatiques.

Par exemple, la stérilité est souvent causée, exclusivement, par des problèmes psychiques. Presque deux cas de stérilité sur dix sont inexplicables médicalement : ils ne proviennent d'aucune malformation.

Dès lors, il faut rien se tourner vers d'autres raisons. Et, à la suite d'entretiens approfondis, on s'aperçoit que l'homme craint d'avoir un enfant, ou que la femme redoute la période de grossesse qui risque de mettre en péril sa carrière professionnelle...

Ne peut-on imaginer que ces blocages inconscients se répercutent sur l'organisme ? N'est-ce pas le cerveaux qui « interdit » à ces patients d'avoir des enfants – à leur insu, évidemment ?

Deux cas de stérilité sur dix !

On pourrait parler aussi des « fausses couches » ou avortements spontanés qui surviennent souvent à la suite d'une grande frayeur. On peut, enfin, évoquer les colites d'origine nerveuse, véritables « crises de larmes intestinales », comme le dit joliment Jacques Thomas.

Peut-on faire quelque chose contre ces maladies psychosomatiques ?

Evidemment, il est toujours possible de les attaquer par un arsenal médical traditionnel. Mais ce n'est pas toujours souhaitable.

Prenons un exemple : une femme, après la mort de son mari, souffrait de spasmes des muscles ciliaires : autrement dit, ses paupières battaient sans arrêt. Son ophtalmologiste parvint parfaitement à réduire ce trouble... Mais alors, elle fut victime d'asthme, elle dut supporter de violentes poussées d'eczéma.

eczéma

Il faut donc, parfois, éviter de traiter ces troubles psychosomatiques de façon purement technique, car alors, on risque d'en voir apparaître de plus graves.

A la suite d'une choc psychologique intense, il est presque normal que le corps s'en fasse l'écho. L'organisme exprime, à sa manière, notre chagrin.

Si le trouble psychosomatique est mineur, il vaut parfois mieux le laisser s'éteindre (ou, avant d'agir, en chercher les causes psychologiques).

La somatisation (ou création, par l'esprit, de certains troubles) peut même avoir, paradoxalement, des vertus psychologiques.

Face à une situation terrible, inavouable, une maladie psychosomatique nous permet en quelque sorte de nous évader. C'est le cas, atroce, d'un homme qu'on a soigné pour un ulcère d'origine nerveuse et qui, à la fin de son traitement, s'est suicidé.

En effet, son problème véritable tenait à la maladie de son fils, qu'il ne pouvait supporter.

En supprimant son ulcère, les médecins lui ont ôté le dérivatif à sa véritable souffrance, d'ordre psychologique...

Evidemment, il ne s'agit pas une seconde de laisser des malades se développer, sous le prétexte qu'elles sont psychosomatiques. Cependant, ces troubles étranges doivent être traités avec un soin très particulier. Ils nécessitent un secours purement médical, mais aussi un soutien psychologique spécifique.

L'espoir peut déclencher la guérison

On le voit, certaines pensées sont des ennemies de notre santé. Le chagrin, le malheur affaiblissent parfois de façon grave notre organisme.

Mais le phénomène inverse se produit également : à force de courage, d'espérance, des patients guérissent de maladies graves, voire incurables.

Dans son livre « L'Amour, la Médecine et les Miracles », le docteur Bernie Siegel étudie le cas de plusieurs malades dont l'extraordinaire volonté a hâté, voire déclenché, la guérison...


Ainsi, il donne l'exemple d'une jeune femme, Linda, qui a pu surmonter un cancer alors que les médecins la croyaient condamnée. Un jour, elle a compris qu'ils n'espéraient plus la sauver. Cela a provoqué un déclic. Elle a décidé de se battre pour leur prouver qu'ils avaient tort...

Il stimule nos défense naturelles

Alors, de même que la tristesse peut être nocive, l'optimisme, le courage agissent-ils comme des médicaments ?

Absolument ! On s'en doute, d'ailleurs, depuis longtemps.

Cette intuition a conduit les médecins à utiliser parfois le fameux « effet placebo ». Le traitement placebo consiste à administrer à des patients des substances parfaitement anodines (de faux médicaments, si l'on veut), tout en leur faisant croire, au contraire, qu'il s'agit de médicaments très efficaces.

Or, on a constaté dans de nombreux cas une amélioration sensible de l'état des malades, après un traitement placebo. En fait, ils vont mieux simplement parce qu'ils croient qu'ils vont mieux. Ils attribuent leur guérison aux médicaments mais, sans qu'ils le sachent, c'est leu volonté, leur espoir retrouvé qui font tout le travail...

Comment est-ce possible ? Comment l'humeur, bonne ou mauvaise, peut-elle influer sur la guérison ?

Les chercheurs commencent à cerner cet étrange phénomène. On le sait, lorsqu'un virus nous agresse, les globules blancs contenus dans notre sang sont chargés de nous défendre. Mais ces globules, les lymphocytes et les macrophages, sont commandés par un point de notre cerveau, l'hypothalamus.

Que se passe-t-il si l'hypothalamus est affaibli ? Il n'arrive plus à transmettre ses ordres, ou plus assez rapidement. Si bien que nos défenses naturelles risquent d'être débordées par le virus. On l'a vu, le stress ou un chagrin profond perturbent l'hypothalamus.

A l'inverse, il semble qu'une attitude optimiste renforce notre système immunitaire. Selon certaines études, ces substances stimulent l'activité protectrice des macrophages et des lymphocytes.

Voilà pourquoi, comme le disait Rabelais, « les joyeux guérissent toujours »... L'étude des rapports complexes entre « le moral » et « le physique » reste encore, sur de nombreux points, une science mystérieuse. Pourtant, on le voit, ces premières découvertes sont fascinantes. Un jour, qui sait, nos pensées deviendront des armes infaillibles contre les maladies...


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